Tunis,4 avr. (TAP)- Pour la première fois en Tunisie, une série ramadanesque sensibilise sur la rareté de l’eau Les thématiques de la rareté des ressources en eau et le risque de manque d’eau extrême sont rarement abordées dans les productions télévisuelles pendant le mois de ramadan, dans le monde arabe. Une première en Tunisie! "Ragouj El Kenz" (Ragouj, le Trésor), un feuilleton réalisé par le jeune Abdelhamid Bouchnak, et diffusé durant Ramadan 2025, sur une chaîne de télévision privée tunisienne, a réussi à attirer l'attention des Tunisiens, sur ce problème de rareté de l'eau. Entre rires et larmes, les personnages de cette série de 22 épisodes ont transporté les téléspectateurs dans un autre monde fait de peur et d'espoir d'un avenir meilleur. Pendant ce mois, où les sitcoms et les feuilletons de divertissement rythment les soirées des Tunisiens, placer l’accès à l’eau au cœur des défis auxquels sont confrontés les personnages de cette série télévisée, constitue une belle initiative, selon le ministère de l'Agriculture et des Ressources en eau. Par ailleurs, pour la première fois, ce département a honoré l'équipe d'un feuilleton et son réalisateur, lors d’une cérémonie officielle tenue le mardi 25 mars dernier. Il s’agit d’une distinction pour la pertinence de la thématique de ce feuilleton, qui ne s’est pas contenté de divertir, mais a éveillé la conscience collective, en alertant et en transmettant, à la fin, un message fort et choquant : le manque extrême d’eau en Tunisie est fort possible! La solution réside dans la préservation et la protection de cette ressource vitale. "La problématique de l'eau, sa rationalisation et sa préservation sont des sujets d'actualité qui touchent tous les Tunisiens. ", avait souligné le ministre de l’Agriculture, lors de la remise du prix à l’équipe du feuilleton. Dans le monde, beaucoup de films ont abordé la thématique du réchauffement climatique et ses effets extrêmes tels que les Tsunamis, les inondations, les incendies, la rareté des ressources en eaux et autres. Que ce soit sous forme de documentaires, de films de science-fiction ou d’anticipation, ces oeuvres, à l’instar de "Waterworld", qui traite de la montée des eaux à cause de la fonte des glaces, "Mad Max- Fury Road", qui relate l’histoire d’une guerre sauvage pour l’accès à l’eau et "DARK WATERS", qui raconte l’histoire vraie de l’avocat Robert Bilott qui a dénoncé les pratiques toxiques de l’entreprise chimique "DuPont", ont toutes réussi à attirer l'attention d'un large public et à vulgariser et populariser des thématiques restées longtemps élitistes, tels que le réchauffement climatique, les risques de toxicité, la biodiversité et bien d’autres. Ouverture des candidatures pour le prix 2025 des Champions de la Terre Le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a lancé, mardi, 2 avril 2025, un appel à candidatures pour le prix annuel des Champions de la Terre, la plus haute distinction environnementale des Nations Unies, qui récompense des leaders exceptionnels parmi les gouvernements, la société civile et le secteur privé pour leur impact transformateur sur l'environnement. Cette année, le PNUE recherche des candidatures de personnes, d'organisations et de gouvernements qui élaborent et mettent en œuvre des solutions et des politiques innovantes et durables qui favorisent l'action climatique et qui ont eu un impact positif sur la santé et le bien-être des populations. Les prix de cette année seront axés sur des solutions concernant le méthane, les bâtiments et la construction, le refroidissement durable, y compris l'efficacité énergétique, la pureté de l'air et les forêts. Souveraineté alimentaire : Une nouvelle étude invite les Etats africains à intégrer l'agroécologie dans leurs engagements pour le climat L'Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA) vient de lancer officiellement son nouveau rapport intitulé " Intégration de l'agroécologie dans les Contributions déterminées au niveau national (CDN) et les Plans nationaux d'adaptation (PNA) en Afrique". Ce rapport appelle les décideurs politiques africains à adopter l'agroécologie comme pierre angulaire de l'action climatique. Sur la base d'un examen approfondi des documents politiques de 53 pays africains et des avis de 56 experts de 24 nations, il révèle que seuls 22 % des CDN et 19 % des PAN africains mentionnent explicitement l'agroécologie, malgré son rôle avéré dans le renforcement de la résilience climatique, la garantie de la souveraineté alimentaire et la restauration des écosystèmes. "L'agroécologie n'est pas seulement une méthode agricole, c'est une solution climatique audacieuse ancrée dans les réalités africaines. Cette étude met en évidence une lacune importante dans l'intégration des politiques et appelle toutes les parties prenantes à agir de toute urgence", a déclaré Million Belay, coordinateur général de l'AFSA. "Nous ne pouvons pas parler d'adaptation au climat et d'atténuation de ses effets en Afrique sans parler d'agroécologie. Il est temps que nous cessions de considérer l’agroécologie comme une question marginale lors de nos réflexions". Par ailleurs, le rapport montre que principes agroécologiques clés tels que la biodiversité, la santé des sols et la participation des communautés sont souvent mentionnés dans les documents politiques sans être pleinement reconnus ou soutenus. Plus de 100 ONG demandent à UN-HABITAT de cesser de promouvoir la valorisation énergétique des déchets Plus d'une centaine de membres de la société civile de GAIA (l'Alliance mondiale pour les alternatives à l'incinérateur) des cinq continents ont signé une lettre adressée à Anacláudia Rossbach, directrice exécutive d'ONU-HABITAT, appelant l'organisation onusienne à cesser de promouvoir la valorisation énergétique des déchets, une approche de gestion des déchets nocive et largement discréditée, et à promouvoir plutôt des solutions justes et équitables de zéro déchet. Outre sa position publique, UN-HABITAT influence les décisions des municipalités en faveur de cette alternative d’incinération, ce qui est contraire à la mission de l'organisation qui consiste à diffuser des stratégies éprouvées pour promouvoir le développement urbain. Par exemple, à São Paulo, au Brésil, ONU-HABITAT a financé plusieurs consultants favorables à l'incinération qui ont encouragé le projet de construction de trois incinérateurs WTE dans la ville, en opposition directe avec les organisations locales à but non lucratif, les ramasseurs de déchets et d'autres groupes communautaires qui demandent à la ville d'investir plutôt dans des initiatives "zéro déchet". La lettre décrit les impacts sur le climat et la santé, les coûts exorbitants et les menaces que l’incinération des déchets fait peser sur les moyens de subsistance des ramasseurs de déchets. "L'incinération ne résout pas les problèmes liés aux déchets, mais crée au contraire une série de risques pour la santé et l'environnement, et compromet le développement de politiques pour plus de réutilisation, de recyclage et de compostage", déclare Danita Zarichinova, membre du conseil d'administration ou coordinatrice de ZW à ZaZemiata en Bulgarie et membre de Zero Waste Europe. Les usines de valorisation énergétique des déchets en Europe émettent des dioxines et des gaz à effet de serre, ce qui prouve que cette prétendue « solution » est en fait coûteuse pour la santé et le porte-monnaie des gens Une alimentation saine est désormais inaccessible pour près de la moitié des enfants dans le monde L’organisation "Save the Children" vient de révéler que 1,12 milliard d'enfants, soit près de la moitié de la population mondiale, n'ont pas les moyens d'avoir une alimentation équilibrée, ce qui met gravement en péril leur santé et leur développement. L'analyse réalisée par l'organisation humanitaire dans 167 pays montre que l'augmentation du coût de la vie et les hausses persistantes des prix des denrées alimentaires ont poussé les familles à privilégier les repas rassasiants au détriment des repas nutritifs. La situation est particulièrement grave dans les pays à revenu faible et moyen inférieur, où 68 % des enfants vivent dans des foyers qui n'ont pas les moyens de s'offrir une alimentation saine. MYK |